mercredi 27 mars 2013

????!!!!!

????!!!!!
Serait-ce...
Un deuxième article...
En moins d'un mois...
????!!!!!

Tout en stressant comme une malade pour des histoires de dates, d'affranchissements, de page blanche, de façon de prononcer Menzies et caetera caetera, j'ai heum... vécu un genre de truc fort cool... Enfin deux genres de trucs fort cool mais en fait ça en donne qu'un seul. 
Et comme ce blog vire au love blog parce qu'en fait j'ai pas envie de cracher dans la soupe, allons-y joyeusement.

Nous intitulerons les deux phases : 

- Le théâtre WTF veut parfois dire quelque chose !

Et....

- Les écrivains peuvent être des chous !

Le tout dans un plan dont la problématique se résumerait à : Comment Lau a retrouvé foi en l'humanité.

Grand A : 
Le théâtre WTF veut parfois dire quelque chose !
-Ou une pseudo critique dithyrambique d'Interlude par le Dada Noir

Petit 1) de mon lourd passif avec les dadas.
Ca m'arrive relativement peu souvent ces temps-ci d'aller au théâtre mais là, comme je m'étais fait botter le cul hors d'un festival je me suis dit, allons-y et voyons toutes les pièces qui ont été prises ! 
Je suis loin d'avoir détesté le reste (ce qui constitue un exploit en soi vu que pour le coup, j'y étais allée avec l'amertume d'une endive frisée) mais... voilà... heu... Bah pour cette pièce là je m'attendais à ça : 

Et... c'était pas ça... 
Quand j'y pense, soit-dit en passant, des pièces qui m'ont marquées, vraiment marquées, yen a cinq maximum sur bientôt trois ans et deux étaient amateures (dont celle-là)...
En faisant de l'argumentation tirée par les cheveux on pourrait presque dire que les amateurs et les pros ne sont pas SI distincts que ça, en fait... DONC lisez des fanfictions ! Mais bien sûr, mon argumentation n'est jamais tirée par les cheveux alors je ne dirai pas ça.
(et puis aussi, sur mes mauvais antécédents avec les dadas, en art j'ai jamais pu expliquer clairement ce qu'était le mouvement Dada... et aux petits chevaux je perds tout le temps. Mais du coup les gens qui gagnent chantent à chaque fois sur l'air de "Zidane il l'a tapé" "Dada il est rentré" quand le dada arrive au paradis pendant que mes pauvres Dadas sont bloqués au paddock... désespoir. Inexplicablement, je suis par contre assez forte au cochon qui rit.

Petit 2) de l'incrédulité vers... heu
Comment décrire le truc... Bon on va le faire dans les formes et ça va avoir l'air très con... 
Ca commençait avec un mec sous un drap qui répétait : "j'ai tué quelqu'un."
Donc voilà à peu près la série de têtes que j'ai faites pour le coup : 



Oui parce que, ça va avoir l'air très con mais bon, au bout d'un moment c'était plus un gus sous un drap ( auquel  répondait un autre caché derrière un panneau) c'était juste une phrase qui à force d'être triturée, tordue, perdait tout son sens alors qu'en y réfléchissant, ce genre de propos c'est un peu l'opposé de ce que tu pourrais prendre à la légère. J'avais l'impression d'une agression au final, comme un message publicitaire très irritant mais auquel tu peux pas dire de la boucler en public. Alors je souriais nerveusement. 

Pour ce qui est du reste, disons que ça me laissait de la place. Vraiment, je n'ai pas décroché parce qu'à chaque flottement, je pouvais faire des liens. C'est un peu le principe d'un blockbuster à branlette type Inception où on laisse le spectateur boucher les trous (mon dieu tout ceci devient très sexué... nonobstant, la pièce l'était) sauf qu'au théâtre ça fonctionne peut-être mieux... Ou simplement que comme ce n'étaient pas des incohérences qu'il fallait expliquer, je n'avais pas l'impression qu'on prenait mon cerveau pour un scénariste remplaçant, juste qu'on l'invitait à participer.
J'aime bien quand on ne me matraque pas, moi, quand on ne me dit pas "c'est ça que tu devais comprendre, ici" même si je suis sûrement passée à côté d'un tas de choses.
Aussi, yavait un foutu violon diablement irritant qui revenait comme un fantôme, des images en apparence aléatoires, des cris d'oiseau (Tchekhov!!!), des répétitions, des parallèles, des corps, des jeux de mots... Du Satie à l'envers qui sonnait mieux qu'à l'endroit. Ca faisait un espèce de gros tas qui aurait carrément pu virer au WTF cité en première partie mais non...
C'était cohérent dans ses codes.
TGCM

Petit 3) du... sens ? 

Deux gars en costumes trop petits avec des discours qui se répondent et qui rebondissent. Le plus grand, c'est un gamin, il parle avec ses mains, il a peur du cadavre et de la nudité en plastique (moi aussi en même temps). Il se souvient de son grand-père et de son coup de fourchette. En le regardant flipper sa mère, je me suis rappelée de ce moment où j'ai compris que je mourrai, quoi que je fasse, le jour où j'ai grillé que ma vie, c'était pas une cassette (VHS) et que je ne pouvais pas la rembobiner. Je ne sais pas si c'était le but. Ca m'a juste fait ça. C'est tout. 
C'est les répétitions. 

L'autre (son pantalon trop petit se voit d'autant plus qu'il a de charmants mocassins... de papi), on lui fait des reproches. On : sa copine, sa femme sans doute (je crois que c'était une femme, c'était codé femme en tous cas comme qui dirait) elle lui reproche de ne rien foutre, elle parle trop et elle ne dit rien... Est-ce bien elle qui lui a enseigné les mathématiques (*kof*)...? Je crois qu'il la tue, je ne suis pas sûre. Je n'avais pas envie de savoir. 

Ils se prennent tous les deux pour ce qui leur manque, ils se croisent sans vraiment se parler. Ils partagent un deuil et font un drôle de ménage dans leurs lambeaux d'affaires. Ils se portent l'un l'autre aussi, un peu comme Enée et Anchise (l'inverse est aussi vrai), ça fait une bête à deux ventres. Ils se traînent, ils s'automatisent. Ils donnent du sens à des bouts de rien.  
A moins que ce ne soit moi qui surinterprète. Syndrome analyse de texte. Un jour, il faudra que j'arrête de me projeter partout. On dirait un chien qui marque son territoire.
(Je crois que ma concordance des temps manque de
cohérence)

Grand B : 
Les écrivains peuvent être des chous !
-Du moins Monsieur Leonid Guirchovitch

Petit 1) De mes travers mégalo.
Je sais pas toi audience invisible... Mais moi je m'identifie à un tas d'écrivains... Je peux me reconnaître en Pouchkine, Tchekhov, Dumas, Stevenson, Flaubert, George Eliot... (pas Sand... sauf le nez... )
Aux bons côtés comme aux mauvais, toujours attachants, je me rêve grande auteur et je m'invente des préfaces grandiloquentes par d'obscurs universitaires du futur. Je rêve de faire chier des générations de lycéens. 
Bref, j'en ai rencontré plusieurs en vrai, des écrivains, des gens qui sont passés de l'autre côté de la table aux dédicaces, mais celui-là... 
Mon cher prof de litté s'est senti obligé de lui dire que j'écrivais aussi mais il ne m'a pas paternée, ce grand monsieur (sans doute la barrière de la langue, il parlait russe) il m'a juste dit des trucs qui m'ont fait encore plus m'identifier à lui. Des trucs aussi bêtes que : "On écrit parce qu'on écrit"...
Son violon d'Ingres, c'était aussi les gribouillages. Il a du dire quelque chose comme "le dessin est souvent là quand ya un choix artistique à faire".
J'ai réalisé que je ne serai pas dessinatrice il n'y a pas si longtemps, pour mon humble part. (*kof* humble *kof*)


(Tout ça pour dire qu'en sixième je craquais sur Ingres, en Arts plastiques on avait fait un trimestre sur lui... ah... Ingrounet...)

Petit 2) De l'amour et du temps qui passe.
Honnêtement, même si il nous a permis de zapper un peu de cours, on n'y allait pas de gaîté de coeur à la rencontre avec Guirchovitch. Mais bon, notre cher professeur nous a infligé une pression insidieuse pendant des mois pour qu'on lise ses livres et qu'on prépare des questions. (Au final, quatre questions posées en tout sur deux heures il me semble, il allait au fond des choses). Ca valait le coup...
Après cinq minutes, magie : tout le monde est sous le charme du vieux, il ne dit rien d'idiot, n'a aucune agressivité, il parle de lui-même mais c'est intéressant, et parfois il généralise et ça sonne vrai. Le cher professeur est amoureux, V aussi... Moi je ne suis pas très sûre mais bon, j'ai pas souvent envie de sourire comme ça, ça en dit long... On dirait un vieux conteur au coin du feu.
Il a l'air tellement humble et paisible. 

Petit 3) Du trollage final.
Grande classe le monsieur, après avoir baissé la tête à un compliment comme une charmante ingénue ou un doux rond à la Dickens, il nous a salué là-dessus (je retranscris de mémoire ceci-dit)
"N'oubliez pas que je suis un artiste en représentation."
N'oubliez pas que ce que vous aimez de moi, j'ai choisi de vous le montrer...
Grande classe.



Bref, malgré ma propension à me friter avec des inconnus sur Internet pour le plaisir de perdre foi en l'humanité, tout ça me redonne pour un temps l'espoir en de riants lendemains. Wouhou ! 




Désolée... Je n'ai pas fait de troisième partie. En prépa, c'était passable de remontage de bretelles en khole mais bon... j'en suis plus là.


Il est tard, j'aurai mieux fait d'écrire mon anglais...
Ce blog vire au journal intime... 

mercredi 20 mars 2013

J'adore le Gruau !

Depuis que je poste régulièrement sur des sites anglais, j'ai pris la sale manie de plus mettre d'espace avant mes "!" Je colle tout, je respire plus aussi bien par écrit.
IRL par contre, je respire un grand coup. C'est passé ! Je ne sais pas si j'ai perdu la face, j'ai essayé de faire que non mais je crois bien que si, par endroits. C'est un iota agaçant quand même.

J'aurai envie de parler d'un tas de trucs très privés, là, tout de suite, parce que si j'écris ici c'est toujours dans des moments de "crise" mais j'y arrive pas. Quand je parle de moi, je me mets en scène et là, j'ai pas envie forcément.

Je me sens VRAIMENT ridicule.

...mais VRAIMENT!

De quoi je peux parler alors pour remplir le vide (pareil, plus d'un mois que j'ai pas posté)...
Bon, bah je vais vous parler de mes deux actrices préférée du moment, Katharine Hepburn et la HIDEUSE (c'est pas moi qui le dis) Judy Garland.

Judy Garland, commençons par elle, je l'avais découverte pendant ma grande période "documentaires sur arte", je devais être en troisième. Ils en avaient passé un sur elle et j'avais été particulièrement surprise par l'évocation de ses complexes vis à vis des autres actrices qui bossaient avec elle et le fait qu'elle était surnommée "le petit bossu" ou "le vilain petit canard"... Oui je m'intéresse pas à sa carrière pour le coup (même si j'ai beaucoup d'affection pour Meet me in Saint Louis malgré sa fin foireuse, Le pirate aussi qui est délicieusement kitch et une étoile est née (le remake... qui a lui même eut un autre remake... qui a inspiré un étron et The Artist...) où elle me ferait pleurer à chaque plan tellement elle est juste et touchante... oh et pis Easter Parade) mais sérieusement, je la trouve pas moche. Je trouve qu'elle a rien à envier à Elizabeth Taylor...
Et ma mère : "Non mais elle est quand même pas très jolie."
... Heu... si...
(Et ma tante aussi la trouve moche... et ma cousine... et... et... En même temps qu'est-ce que ça fait... Si elle a réussi et qu'elle est considérée comme "moche" tant mieux après tout... Mais elle est pas moche!!)

Elle a été pourrie par le "système" comme à peu près tout le monde à l'époque, on dirait... (en témoigne d'ailleurs Star is born... )
Et peut-être que maintenant aussi, tout le monde est pourri par le "système"... On le saura dans cinquante ans.
En tous cas elle avait une voix... Et un jeu... et une présence... et...

(J'adore le costume de garçonne aussi)

Ya quelque chose de terrible et fascinant dans ces vieux films chorégraphiés au poil de cul près et filmés en plan large. On ne sent vraiment rien de la sueur, tout est propre et net, on ne voit rien, ou peut-être que la saleté ne se voit qu'en HD (avec des filtres et du fond de teint qui ne trompe pas).


Bref Katharine Hepburn, on l'oublie souvent au profit de cte greluche à la cigarette qui a le malheur de partager son nom de famille sans lien familial (non j'aime bien Audrey... mais tout le monde la fout tellement partout, elle m'agace encore plus que Che et Marylin...)
Mais bon, suffit de regarder les dates de Katharine, elle a quasi vécu cent ans et a joué jusqu'à ses 86 ans... Elle était belle (vraiment très belle avec un visage qui ne s'oublie pas) mais ce n'était pas ce qu'on remarquait en premier, je pense... C'est pas ce que j'ai remarqué en premier. C'est un symbole de femme émancipée, elle portait des pantalons avant tout le monde et n'avait pas peur de l'ouvrir et j'adore ses rôles de vieille fille acariâtres plus tardifs mais...
C'est surtout ma Jo :

(Christopher Colombus!!)


(J'aurai préféré montrer la scène de RODRIGOOOOO HELP ME HELP ME mais pas pu la trouver...)


En tous les cas, Une étoile est née ET Little Women c'est de George Cukor alors je l'ajoute à la liste des réalisateurs auxquels je fais confiance ^^ !