mardi 4 juin 2013

La Marcheuse des Dunes

Bon bah j'ai publié un truc... Fin j'avais eu des fanzines avant mais là c'est une vraie édition (même si elle est numérique ! C'est pas du compte d'auteur et je touche pas mes droits après 100 ventes...) et tu peux acheter mon truc ici. (Pas cher pas cher bouquin pas cher)

Qu'est-ce que c'est que ce truc ?

Note : Je l'avais déjà évoqué :

Contexte : 

La marcheuse des dunes, ça a été un bouquin thérapie au sortir de la prépa. Le truc qui m'a permis (avec le théâtre) de rebondir après l'échec de ma colloc, le semi échec de ma prépa et les concours foirés ou mal passés (comme avec cette grognasse qui avait l'accent de Cristina et qui m'a dit : MA CHEURRI TOU ES PAS FEMINISTE QUAND TOU PLEURES !!).

C'est une reprise du premier roman achevé que j'ai rédigé (mais entre le premier roman et la reprise j'ai écrit d'autres trucs). J'étais en troisième et ça s'appelait à la base Les Cinq Clés de la Raison (ma mère préfère ce titre... elle est psychiatre). La première version de ce texte avait été écrit dans un contexte similaire de flottement, de déracinement. Le collège avait été un long cauchemar et je voyais le bout de mon tunnel d'étrons. Ca allait mieux et en même temps, c'était la première fois que j'étais saisie aussi violemment par cette douce amertume désillusionnée : le sentiment de la fin. Je crois que c'est ce qu'on retrouve principalement dans ce texte, le sentiment de la fin.

La seconde version est donc également imprégnée de ce sentiment de fin : fin de prépa, début de la vraie vie en solo puisque la colloc n'était jamais là, et puis l'achèvement de notre travail de théâtre...


Inspirations :

Deux playlists durant l'écriture de la marcheuse : les plus grands hits d'America :



Et Grim Fandango : 


Aussi je citais Jacques Demy dedans avant (et pis j'ai enlevé les citations sur le conseil de Tchoucky)


Ca tournait en boucle. Sinon, la première version du texte est imprégnée de La Rivière qui coule à l'envers : Tomek et Hannah de JC Mourlevat, de très très très très beaux livres. (dans la deuxième version, j'ai eu une réminiscence malgré moi du passage des nomades du deuxième tome... m'en suis rendue compte à la relecture de Hannah... mais bon, le passage est plus ou moins un trope et je le traite différemment... Fin je suis pas une auteur qui considère les concepts comme plus importants que le traitement o_o) La deuxième version du texte, j'étais plongée dans THE découverte de l'année : La dernière Licorne de Peter S Beagle. Les deux livres offrent une approche moderne et poétique de motifs de contes. C'est beau et inventif et ça devient même parfois (surtout pour le second) très profond tout en restant un bel hommage. Je recommande.
Sinon je m'inspire évidemment énormément de contes (russes notamment). Si certains lecteurs ont rapproché le tout de Narnia ou le Château de Hurle (j'ai plus apprécié la seconde comparaison que la première ahah) c'est parce que les deux piochent aussi dans le même répertoire je pense. On mange au même râtelier. 

(L'époque où mon scanner et Photoshop fonctionnaient...)


Ecriture

Je suis du genre à tout le temps tester les limites de mon "style" (si tant est que j'en ai un) à chercher de nouvelles manières d'écrire, de nouveaux tons à adopter. Pour La Marcheuse des Dunes, j'ai vraiment épuré au maximum. Je voulais des images brutes, des sensations pures et quelque chose de vraiment très très simple. Ca peut être un défaut (la camarade Cha n'aime pas beaucoup) mais c'était à tenter.

Pour la construction, je suis partie sans trop savoir ce que j'écrivais. C'est un roman d'apprentissage/conte philosophique (le philosophique a été ajouté par Cha et ma Moman) je crois. Je facilité pas le chemin du lecteur sur certains trucs, tout est dit mais c'est très dense, un jour je retravaillerai peut-être ça (on ne finit pas un roman, on le laisse). J'ai essayé d'éviter au maximum les poncifs et de contourner les clichés mais comme je pars du conte, ce n'est pas si simple. J'espère que je les aurai au moins un peu "détournés" comme Peter S Beagle (mon héros).

Ce qui est amusant à posteriori, c'est que ça partait d'une écriture vraiment irréfléchie (la version de ma troisième) et que j'ai vraiment du mal à prendre du recul vis à vis de ce texte comme je le fais maintenant avec les romans que je travaille aujourd'hui. Ce que je sais c'est que beaucoup d'éléments me tiennent vraiment à cœur mais ce n'est pas aussi réfléchi que ce que je produis actuellement. La moi intérieure du passé et la moi réfléchi d'aujourd'hui s'apprécient mais ne se comprennent plus si bien.

La première version était une quête toute simple avec des objets à chercher et des passages obligés. Dans cette version là, je me suis sentie obligée de flouter les repères de la quête. Ça en a déstabilisé certains, je crois mais c'était un véritable exercice et j'en suis assez contente. 

L'héroïne, Estelle, et ses diverses transformations


Sinon ça parle de quoi plus prosaïquement ?

Le début sonne vraiment con....

Estelle est une marcheuse et les marcheurs tournent en rond dans le désert sans se parler ni échanger. Un jour, un fennec parle à la jeune fille et la mène au magicien Lif qui lui explique qu'elle doit partir en quête pour libérer son peuple de son propre envoûtement.

Oui, Estelle s'en rend compte d'ailleurs que c'est un peu bêta : un fennec lui parle... et voilà. Bon, sinon ça part d'un genre de nulle-part (mon ex m'avait dit : le début est déprimant mais tu construis vraiment quelque chose à partir de rien. Il n'avait accepté de le lire qu'une fois terminé ahah), l'héroïne n'a pas de famille, carrément pas de milieu social, des origines bizarres et assez peu de caractéristiques mais elle est probablement un de mes personnages préférés (et j'ai crée une FOULE de personnages, vraiment) sans doute parce qu'elle est vraiment positive et aussi à cause de cette absence d'à-priori.

Donc notre héroïne, Estelle, est une marcheuse et elle est accompagnée dans sa quête par un fennec bavard et bravache, un petit cheval bossu mélancolique puis un marchand doué mais peu sûr de lui et son âne aux yeux doux.

Durant sa quête, elle passe par un désert, un palais fabuleux où règne une femme trop belle pour être vraie, une montagne meurtrière où se promène une étrange isba à pattes de poule, des landes éthérées où les bandits volent les souvenirs et les identités sous la coupe d'un magicien aux airs d'enfant malade, une forêt sombre et sauvage où les hommes sont des intrus, une cité aérienne à la hiérarchie étouffante, une ville joyeuse pleine de sorcières de passages...
Ouais... ça fait un peu "liste" mais... voilà ce que je peux dire.

Bises à toi si tu jettes un œil, triple bises si tu achètes le bouquin (bave en prime).

Sinon ce texte a été refusé par 4 maisons d'édition (oui, j'ai seulement envoyé à 4, ça coûte cher d'imprimer un manuscrit !)

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